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La plume acerbe d'un légume désabusé
28 avril 2007

3h-4h : Un homme meilleur

Il est très tard, 3h du mat', et j'ai pas encore envie de dormir. Demain je me lève à 9h ça sera peut-être dur, peut-être pas.

J'ai réfléchi à la question de savoir pourquoi j'avais ce besoin irrépressible d'écrire. Finalement, j'en suis venu à la conclusion évidente que j'ai simplement le besoin d'écrire pour avoir l'impression d'exister. On essaie à mon avis tous de se poser dans l'histoire. Chacun à notre échelle on veut laisser traces de nous. Sûrement la raison pour laquelle on fait des gosses. Ou bien raison pour laquelle tous les enfants veulent devenir pompier : sauver des gens permet de se câler dans l'histoire, de s'imposer comme être d'importance.

Alors j'écris pour me câler dans ma petite histoire à moi, j'ai pour principale activité de penser, alors je fais mon possible pour que cela ne soit pas vain.

Je parlais à une copine tout à l'heure et je faisais les réponses avant même les questions, ça m'ennuie. J'avais deviné qu'elle voulait sortir avec un mec avant même qu'elle ne fasse réellement référence à lui. J'aime pas quand c'est facile de deviner. Je plains les psys, ils doivent se sentir mal de comprendre l'esprit des gens. Moi chaque fois que ça m'arrive, je me dis que c'est presque inutile de discuter, si c'est pour obtenir les réponses sans raisons.

Cette année scolaire se devait d'être mieux que celle de l'an dernier. L'an dernier était vraiment la pire possible. Si redoubler la terminale m'a été bénéfique en terme de travail, ça a été sur le plan du moral une année des plus merdique... euh chaotique. Toutefois je m'étais promis que cette année serait meilleure. Changement de lieux, changement de personnes, changement d'ambiance, etc... Finalement tout cela s'est terminé en grande partie en changement d'ennuies. Bien sûr le fait que je sois dans une école privée catho pleine d'enfants de riches écervelés n'est pas totalement sans rapport avec la petite insatisfaction ressentie. Cependant, je m'étais bien mis d'accord en début d'année sur le fait que je n'étais "pas là pour me faire des potes". Et en effet, des potes, je m'en suis pas fait des masses. Je me suis fait quelques amies mais peu d'amis. Le peu de mecs traînant avec moi étant finalement assez peu intéressants (et ils n'ont même pas de seins, ça leur fait ça de moins). Malgré tout je me sens quand même assez bien bizarrement dans cette fac. L'avantage à la faculté c'est que personne ne vous calcule, on se sent penard, c'est ce que je voulais. Mais bon, il manque encore ce truc, je ne sais pas vraiment. J'ai eu tendance à me prendre la tête avec des gens qui comptaient pour moi et pour qui je pensais compter. Ca n'a pas été vraiment comme il l'aurait fallu. J'aurais bien aimé que cela se passe mieux, que mon humeur soit meilleure parce que je suis un vrai chieur au fond, et je le sais. Mais les situations de la vie m'énervent, quand ça fonctionne pas correctement je veux tout foutre en l'air. Quand je vois un mur bancal j'ai plutôt envie de taper dessus pour le briser plutôt que de le redresser.

Je n'ai jamais été doué pour m'excuser. Je devrais apprendre à dire que je suis désolé de m'être emporté, d'avoir joué au con. Au final je ne m'excuse pas et bien souvent je continue de jouer au con. Je suis peut-être juste un con. J'ai pourtant tout fait pour ne pas en devenir un, enfin, j'aimerais ne jamais en être un. Toujours est-il que bien souvent ces derniers temps j'ai joué au con, je dois bien me l'avouer. J'ai souvent réfléchi à pourquoi j'étais devenu comme ça, souvent aigri que je suis. C'est pas top quand même d'être aigri. Je me sens mal de me sentir mal. Bien souvent j'ai des tas de remors envers moi même de ne pas être comme il faudrait. Je devrais être plus positiviste et sourire un peu. Je me suis souvent senti floué... jusqu'à en créer une sorte de paranoïa. C'est la seule triste excuse que je me suis trouvé pour justifier mes sautes d'humeur. Je devrais me calmer un peu, l'été me reposera peut-être assez les nerfs pour redevenir un mec zen et sympa. Enfin je suis quand même gentil je pense en général.

Demain je serais mieux qu'hier. Il faudrait qu'on s'aime autant que demain pour s'aimer assez.

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